Chaque été, les journaux télévisés relaient la même triste information : l’augmentation du nombre d’animaux abandonnés et récupérés par les services de protection des animaux. L’abandon d’un animal est un délit puni par la loi qui peut avoir de lourdes répercussions.
Pourquoi les abandons augmentent-ils en été ?
Le nombre d’abandons d’animaux augmente en été pour plusieurs raisons. Lors des départs en vacances, certains propriétaires, ne trouvant pas de solution pour faire garder leur animal, optent malheureusement pour l’abandon.
Hors période de chasse, certain chasseurs peuvent aussi faire le choix de « perdre » les mauvais éléments, couteux à entretenir, au profit de nouveau plus jeunes ou plus performants.
Cette période est également marquée par une hausse des portées non désirées, souvent en raison de l’absence de stérilisation, ce qui contribue à un surplus d’animaux dont les propriétaires ne veulent pas s’occuper.
De plus, les dépenses liées aux vacances peuvent conduire certains à considérer leur animal comme un fardeau financier qu’ils ne peuvent plus assumer. Enfin, un manque de sensibilisation aux conséquences de l’abandon amène parfois les gens à sous-estimer la gravité de leur geste.
Quelles en sont les conséquences ?
Les conséquences de l’abandon d’un animal sont nombreuses et graves, tant pour l’animal que pour la société. Pour l’animal, l’abandon est souvent synonyme de souffrance et de stress. Privé de son foyer et de ses repères, il peut se retrouver exposé à des dangers tels que la faim, les accidents de la route, les maladies, et parfois même la maltraitance. Les animaux abandonnés, notamment les chiens et les chats, ont rarement la capacité de survivre seuls dans la nature, ce qui peut conduire à leur mort prématurée.
Sur le plan collectif, l’abandon d’animaux engendre une surcharge des refuges, qui peinent à accueillir et à s’occuper de tous ces animaux. Cette situation peut également augmenter le nombre d’animaux errants dans les villes et les campagnes, ce qui pose des problèmes de sécurité publique et de santé, notamment par la propagation de maladies.
Abandon d’animaux : que dit la loi en France ?
En France, l’abandon d’un animal est considéré comme un acte de cruauté et est sévèrement puni par la loi. Le Code pénal, dans son article 521-1, prévoit que l’abandon d’un animal domestique, apprivoisé ou captif est passible de sanctions lourdes. La peine encourue pour un tel acte est de jusqu’à trois ans d’emprisonnement et une amende de 45 000 euros.
De plus, la loi considère l’abandon comme un acte de maltraitance animale, au même titre que les mauvais traitements, la mutilation volontaire, ou le fait de priver un animal de nourriture ou de soins. La France a renforcé ses mesures en faveur de la protection animale ces dernières années, dans le but de lutter plus efficacement contre les abandons et autres formes de cruauté envers les animaux.
Il est également à noter que les associations de protection animale, en collaboration avec les autorités, peuvent intervenir pour porter plainte contre les auteurs d’abandons, ce qui peut déclencher des poursuites judiciaires.